Usages,
Risques
et milieux
Usages
Les prélèvements en amont de la confluence Roubion-Jabron à Montélimar, tous usages confondus (eau potable, agriculture, industrie), sont d’environ 5 700 000 m³ par an en moyenne sur 2003-2008, dont plus de 60 % consommés du 1er mai au 30 septembre en lien avec l’usage irrigation. Sur le territoire, ce sont les ressources superficielles qui sont les plus sollicitées, par ordre de grandeur, pour l'alimentation en eau potable (AEP) et l'irrigation.
Lire la suiteRisques
Le risque d’inondation est le principal risque du territoire. Par leurs caractéristiques naturelles, les rivières du bassin Versant du Roubion, du Jabron et de la Riaille peuvent être soumises à des crues importantes. Le Roubion et le Jabron ainsi que leurs affluents sont peu artificialisés jusqu’à leur confluence en amont de Montélimar. Ces cours d’eau présentent des crues de régime principalement méditerranéen qui peuvent être violentes et soudaines.
Lire la suiteEtat des milieux
La Directive Cadre sur l’Eau fixe comme objectif de rétablir -ou de maintenir quand c’est déjà le cas, le bon état des milieux aquatiques et des eaux souterraines. L’état des milieux sur le bassin versant du Roubion et du Jabron a été établi lors de la rédaction du Contrat de Rivière Roubion Jabron et Riaille. Les orientations stratégiques et les actions portées dans le cadre du Contrat de Rivière répondent aux enjeux de préservation des milieux.
Lire la suiteUSAGES de l’eau sur le territoire
Les prélèvements en amont de la confluence Roubion-Jabron à Montélimar, tous usages confondus (eau potable, agriculture, industrie), sont d’environ 5 700 000 m³ par an en moyenne sur 2003-2008, dont plus de 60 % consommés du 1er mai au 30 septembre en lien avec l’usage irrigation.
Sur le territoire, ce sont les ressources superficielles qui sont les plus sollicités, par ordre de grandeur, pour l'alimentation en eau potable (AEP) et l'irrigation.
Depuis 2003, suite à l’installation des réseaux d’irrigation sous pression du Rhône, les eaux souterraines (en particulier l'aquifère de la plaine de la Valdaine) sont principalement sollicitées pour l'alimentation en eau potable (AEP) et de manière résiduelle pour l'irrigation.
L’agriculture

L'irrigation agricole se fait en grande partie à partir des eaux du Rhône diminuant les pressions sur les cours d'eau du bassin versant.
La mise en place de l’irrigation depuis le Rhône a commencé en 1962 par la construction du réservoir collinaire de La Laupie qui dessert le secteur jusqu’à Savasse. En 1987 une station de pompage est créée à Châteauneuf-du-Rhône et permet l’irrigation jusqu’à la Bégude-de-Mazenc et Allan.
Enfin en 2003, un dernier réseau est monté depuis La Coucourde jusqu’à Puy-Saint-Martin en passant par Marsanne. L’irrigation du territoire est gérée par le SID (Syndicat d’irrigation Drômois).
En revanche, sur l'amont du territoire, l’irrigation se fait encore à partir du Roubion et du Jabron.
L’Eau potable

L’AEP est l’usage le plus consommateur d’eau sur le territoire à hauteur de 3.8 millions m3 par an sur la période 2003-2008.
A titre d’illustration, trois captages (sur les 71 du territoire) cumulent à eux-seuls 90% des prélèvements en eau potable du bassin versant avec un volume total annuel compris selon les années entre 2 et 3 millions de m3:
- Le captage de La Laupie qui alimente le réseau de Montélimar,
- Le captage de La Tour à La Bâtie-Rolland qui alimente également le réseau de Montélimar,
- Le captage des Reynières à Bonlieu-sur-Roubion qui alimente le réseau du Syndicat du Bas Roubion et de Citelle,
La gestion de l’alimentation en eau potable est assurée pour 37 des 51 communes du territoire par 5 syndicats intercommunaux :
- le Syndicat Intercommunal des Eaux du Bas Roubion et de Citelle (SIEBRC) regroupant 18 communes de la plaine des Andrans et de la Valdaine ainsi que les deux communes d’Espeluche et de Montboucher-sur-Jabron,
- le Syndicat Intercommunal des Eaux du Haut Roubion (SIEHR) qui regroupe 7 communes du haut bassin du Roubion,
- le Syndicat Intercommunal des Eaux Dieulefit-Bourdeaux (SIEA) qui regroupe les 2 communes de Dieulefit et Poët-Laval,
- le Syndicat Intercommunal des Eaux Drôme-Rhône (SIEDR) qui inclut Savasse, Condillac, les Tourrettes et la Coucourde.
Pour les 14 autres communes, la gestion de l’eau potable est communale.
Tourisme, loisirs et pêche

La pêche est très pratiquée sur les cours d'eau du territoire classés en 1ère et 2ème catégorie. On recense 5 Associations Agréées de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA) sur les cours d’eau du territoire :
- « la Truite de Bourdeaux » sur le Haut Roubion : Roubion et ses affluents en amont de la confluence avec l’Eyzarette (incluse),
- « la Truite de la Vèbre » sur la Vèbre et le Roubion : Roubion et ses affluents de la confluence avec l’Eyzarette jusqu’à Pont-de-Barret,
- « la Gaule Montilienne » sur le Roubion (et ses affluents) depuis Pont-de-Barret, sur le Jabron depuis Montboucher, sur le Vermenon depuis la Bâtie-Rolland, sur la Citelle (et ses affluents), ainsi que sur le Leyne et l’Armagnac,
- « la Truite du Jabron » sur le Jabron (et ses affluents) en amont de Montboucher, sur le Vermenon (et ses affluents) en amont de la Bâtie-Rolland,
- « les Amis de la Gaule Loriolaise » sur le Blomard.
Par ailleurs, l'activité touristique est importante sur le territoire avec de nombreux sites de baignade et de sentiers de randonnées à proximité des cours d'eau.
Le risque inondation sur le territoire
L’historique des crues du Roubion et du Jabron est riche et remonte jusqu’au 16ème siècle. Dernièrement grâce au travail de M. Philippe Thoumas, l’historique, l’évolution des crues et du territoire au cours du temps sur Roubion-Jabron est bien documentée.(CF lien + référence)* Philippe Thoumas, « Histoire des crues du Roubion (Drôme, France) depuis 1501 AD, une approche hydrologique des fluctuations climatiques sur cinq siècles », Physio-Géo, Volume 14 | -1, 87-111
Trois types de crues peuvent être observés sur les bassins versants méridionaux du périmètre :
- des crues méditerranéennes extensives dues à des perturbations venant du sud-est (analogues aux pluies provoquant les crues cévenoles) survenant généralement entre fin septembre et octobre-novembre,
- des crues généralisées dues à des conjonctions de flux méditerranéen et océanique et se produisant généralement de mi-novembre à mi-janvier,
- des crues dues à des averses torrentielles courtes susceptibles de survenir entre fin avril et fin octobre.
Les dernières crues les plus fortes observées sont celles d’octobre 1988 (Jabron), de septembre-octobre 1993 (Roubion et Jabron) ou encore décembre 2003 (crue cinquantennale = 700m3/s).
Sur la Riaille, la crue la plus significative restant dans les esprits est celle de 1988 au cours de laquelle le bureau de poste de Malataverne avait été emporté. Il faut noter également les épisodes de 2008 qui ont touché les communes de Saint Marcel-lès-Sauzet et Savasse (débordement du Merdary et de l’Armagna).


Liste des Plans de Prévention des Risques liés aux Inondations (PPRI)
Extrait du PGRISLGRI Roubion Jabron
Synthèse de la consultation SLGRI Roubion Jabron
Année | Localisation | Dégâts |
---|---|---|
06 septembre 1543 | Montélimar | Débordement du Roubion, centre ville inondé, pont emporté. |
26 septembre et début octobre 1616 | Montélimar, Bourdeaux, Bonlieu sur Roubion | Inondation majeure. Pont du Fust submergé et endommagé. L'hôpital de Bourdeaux est presque entièrement détruit. |
Fin septembre 1629 | Montélimar | Changement de lit du Roubion et du Jabron. Quartier des Pestiférés inondé, nombreuses victimes |
4 et 27 juin 1673 | St-Gervais / Roubion | Débordement majeur à Montélimar, 7 personnes décédées, nombreuses maisons emportées. 125 m de murs effondrés à Sauzet et Espeluche. |
21 septembre 1747 | Montélimar, Dieulefit, St-Gervais, Sauzet | Inondations majeures. 40 m de remparts s'effondrent à Montélimar, canaux et chemins rompus, énormément de matériaux (terre, graviers, sable) laissés en ville et dans les campagnes. |
18 septembre 1840 | Bourdeaux, Saoû, Montboucher-sur-Jabron, Montélimar | Villages inondés. Jusqu'à 2 m d'eau dans certaines maisons. Pont du Vermenon emporté. Centre ville de Montélimar inondé, ponts emportés. 50 chevaux noyés. |
25 septembre 1845 | Montélimar | Plus forte crue connue d'après M.Parde. 500m de digues emportés à Montélimar |
26 octobre 1886 | BV Roubion / Jabron | Dégâts très importants sur les digues, ponts et routes à Bonlieu et St-Gervais. |
8 novembre 1907 | Valdaine, Montélimar | Effondrement d'une maison à Puy-st-Martin, 1 personne décédée. Féline détruit par un glissement de terrain. 40 cm d'eau sur la route reliant Cléon d'Andran à Puy-st-Martin |
22 et 23 juillet 1914 | BV Roubion / Jabron | Digue en aval de Montélimar Rompue, 1 personne décédée. Ponts de St-Gervais et de La Laupie sévèrement endommagés. Cultures submergées. |
30 septembre 1960 | Haut bassin du Roubion | Champ d'inondation très étendu en aval du pont de Sauzet. 2m d'eau dans Bourdeaux, effondrement d'une maison, 1 personne décédée. Nombreuses routes du territoire coupées. À Montélimar, quartier des Alexis sous 1 m d'eau, une dizaine de sinistrés. |
11 octobre 1988 | BV Roubion / Jabron | Dégâts considérables à Montélimar, 1 personne décédée, quartier des Alexis sous 1,20 m d'eau, quartiers de Montlouis et de Margerie devastés, passerelle du Jabron détruite. Ponts du Manson et du Vermenon emportés. |
1° octobre 1993 | BV Roubion / Jabron | Passerelles emportées, rupture d'une digue le long de la route du Teil, quartier des Alexis sous 2 m d'eau. |
Aout, 3 et 12 septembre 2008 | St Marcel les Sauzet | Débordement des affluents du Roubion aval, environ 90 habitations inondées. |
Le Territoire à Risques Inondation de Montélimar
Au niveau du bassin Rhône méditerranée Corse, 31 Territoires à Risques Importants d'inondation (TRI) dont le TRI Montélimar, ont été identifiés par arrêté du Préfet coordonnateur de bassin Rhône-Méditerranée du 12 décembre 2012.
L'identification des TRI obéit à une logique de priorisation des actions et des moyens apportés par l'État dans sa politique de gestion des inondations. Les TRI font l'objet :
- d'une cartographie des risques pour les phénomènes d'inondations caractérisant le territoire ;
- de l’élaboration de stratégies locales de gestion des risques d'inondation (SLGRI) à l'échelle des bassins versants potentiellement concernés dont les objectifs et le périmètre sont identifiés.
Le type d'aléa (à l'origine de l'identification du TRI) est le débordement du fleuve Rhône et des cours d'eau Roubion et Jabron.
Le périmètre du TRI Montélimar est constitué de 14 communes autour de Montélimar (dont 5 en rive droite du Rhône dans le département Ardèche).
A l’échelle de chacun des TRI, une ou plusieurs stratégies locales de gestion des risques d’inondation (SLGRI) doivent être élaborées de manière concertée par les acteurs locaux sous l’impulsion d’une structure porteuse adéquate.
Les SLGRI nécessitent un engagement des acteurs locaux pour leur élaboration s’appuyant notamment sur le partage des responsabilités, le maintien d’une solidarité amont-aval face aux risques et la recherche d’une synergie avec les autres politiques publiques.
Deux stratégies locales sont définies afin de gérer les risques à l’échelle du TRI Montélimar :
- SLGRI Rhône : son périmètre comprend les communes situées sur les deux rives du Rhône de l’aval de la confluence de la Drôme jusqu’au défilé de Viviers. L’animation et le portage sont assurés par la Montélimar Agglomération aux côtés de la DREAL et de la DDT.
- SLGRI Roubion-Jabron : son périmètre comprend 57 communes qui s’étendent sur le bassin Roubion-Jabron et correspond au périmètre du contrat de rivière. Le SMBRJ et Montélimar Agglomération co-animent la procédure avec l’appui de la DDT. Il est prévu à terme de s’appuyer sur les instances de concertation mises en place dans le cadre du Comité de rivière.
La DDT a lancé en 2015 une étude hydraulique en vue d’instaurer ou de réviser des PPRI sur les communes du bassin versant Roubion Jabron. Cette étude permettra de disposer très prochainement de la cartographie des surfaces inondables pour des évènements fréquents rares et exceptionnels.

Le Roubion en crue, contenu par une digue, dans la traversée de Montélimar le 17 juillet 1892.
En arrière-plan, en amont, le Pont Eiffel.
Collection personnelle de Patric Morand

Bourdeaux, apèrs l'inondation du 30 septembre 1960
Carte postale Edition de Luxe "Photo-Presse", Montélimar
Collection personnelle de Philippe Thoumas
Etat des
Milieux
Qualité des habitats aquatiques

Dans le cadre de l’étude écomorphologique, un diagnostic de la qualité physique des habitats aquatiques a été réalisé sur les trois cours d’eau principaux selon la méthodologie simplifiée CSP- ONEMA DR5/TELEOS mesurant : l’attractivité, la connectivité, la continuité et l’hétérogénéité des habitats.
Qualité des eaux superficielles

A noter que l’état écologique a été déterminé sur 7 masses d’eau, Le Roubion, le Jabron, La Bine, le Soubrion, le Ruisseau du fau, Le Leyne et le Ruisseau de Lorette, à partir des pressions connues à l’origine du Risque de Non Atteinte des Objectifs de bon État.
Qualité des eaux souterraines

La carte présente l’état
des 7 masses d’eau souterraines qui concernent l'ensemble du bassin versant. Ces données ont été extraites des
informations de référence d’état des milieux du SDAGE 2016-2021.
Hydromorphologie, état physique des cours d'eau

La rivière supporte une diversité d’habitats indispensable à la faune et la flore aquatique et rivulaire. Son bon fonctionnement favorise la biodiversité dans le lit et sur les berges.
Ces différentes fonctions et usages témoignent de l’importance de préserver, limiter, améliorer et/ou restaurer la dynamique hydro-sédimentaire des cours d’eau.
Lire la suiteContinuité écologique

Le Référentiel national des Obstacles à l’Ecoulement (ROE) recense 83 ouvrages sur le périmètre du contrat de rivière Roubion-Jabron-Riaille (cours d’eau principaux et affluents inclus).